La société de consommation de la relation amoureuse

Mise à jour 2016/11/16 : remise à niveau de la forme du texte.

Les expériences de Harry HARLOW du XXème siècle ont prouvé que l’affection était nécessaire au bon développement psychique. Les bébés macaques séparés de leur mère crient à la mort puis passent plus de temps auprès d’une peluche ressemblant à leur maman qu’à côté d’une machine en métal leur servant de la nourriture. Par la suite, adultes, ils deviennent des psychopathes, associables et maltraitant leur propre progéniture. À mon sens, dans une société, le manque d’affection est une spirale négative.

Y songer m’affecte avec douleur au regard de la perte d’attachement que j’observe dans la société française. Je me souviens, il y a quelques années de cela, d’une conversation avec un pédagogue sur mes difficultés à conserver une relation sociale avec les gens. Impossible de trouver une petite amie si on n’arrive pas à fréquenter la personne. Selon lui, c’est un problème de société qui prend source dans la société de consommation.

De quoi s’agit-il ? C’est l’extrême opposé de l’amour en cage. On prend la personne, on l’utilise, et quand ça ne marche plus, on la jette. Comme un kleenex !

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La société de consommation de la relation amoureuse n’a même pas honte. Si ç’avait été « Adopte une meuf », toutes les féministes se seraient mises à crier.

Je vous en prie, dites-moi que je ne suis pas le seul à penser ça !

Ce que je pense, c’est que la société française, à l’heure des télécoms, n’a plus aucun respect pour la personne humaine. Le partenaire est vu comme un objet. Et ça, je ne peux pas l’accepter.

Ne s’attacher à personne… est égoïste.

À la vision du kleenex, j’oppose celle du mouchoir en tissu. Un mouchoir en tissu, on le garde. Quand il est sale, on le lave, on en prend soin. À la fin de non-recevoir, j’oppose l’effort de communication. À la rancune, j’oppose le pardon. À la haine, j’oppose l’amour ! 🙂

Il n’y a rien d’émancipateur dans cette vision consumériste. Elle est loin de l’amour libre. Dans l’amour libre, on prend soin de l’Autre. On peut faire l’amour avec qui on veut, où on veut, il y a toujours le consentement et on jouit sans entraves.

Ma mère m’a enseigné à conserver les liens. À envoyer des cartes postales, à donner un coup de fil de temps en temps. Mais les relations tout comme les téléphones sont devenus sans fils, et la société est devenue un tissu lâche et fragile. L’amitié… se perd.

Ralentissons. Reprenons le goût de l’attachement. Aimons-nous. Beaucoup.

Pour conclure cet article, je vous invite à écouter une chanson d’amour du groupe Stratovarius.